▬ VOTRE OPINION SURsupers & centres rosalia Il faut abolir le système, venir à bout de cette société qui capitalise sur les corps et qui bafoue les libertés. Il faut détruire les supers et leur supposé monde idyllique, chasser l’imaginaire rassurant et confronter le monde à sa triste réalité. Il faut faire sauter les centres, détruire leur fichage odieux, contraindre les responsables à répondre de leurs actes.
albion Il faut abolir le système, boycotter la politique conventionnelle et convaincre cette masse dépolitisée du bien-fondé d’un monde où la cohabitation entre mutants et humains n’est plus une question. Il faut voir plus loin, se détacher du mythe héroïque pour voir émerger la société que chacun mérite, s’opposer fermement à ces images aux relents sécuritaires. Il faut protéger plus, ouvrir à tous la possibilité d’échapper à l’ordre établi.
villains Il faut abolir le système, s’opposer à ces élans réformistes qui ne déboucheront qu'à un capitalisme altéré, des oppressions différentes tout aussi répréhensibles. Il faut arrêter de se contenter d’actions symboliques dans l’optique d’une révolution partielle, retourner aux bases et prôner l’abolition totale de l’État.
illegals Il faut abolir le système, arrêter de penser qu’un ennemi en vaut mieux qu’un autre, se complaire dans des alliances vaines et mouvantes. Il faut savoir prendre des décisions, basées sur de réelles valeurs politiques et cesser d'être un énième pion dans la machine, cesser de jouer aux héros ou aux villains pour le petit plaisir de certains.
▬ CARACTÈREchaotique + la violence est un mal utile + détachée + indécise sur les banalités du quotidien + inébranlable sur ses convictions + impulsive + moqueuse + l’air endormi du matin au soir + silencieuse + déteste perdre son temps à observer les gens + donne souvent l’impression de débarquer + manque de franchise + provocatrice + muette sur ses années d'incarcération + un air peu avenant + joueuse + sérieux relatif + stabilité incertaine
▬ ANECDOTEScommunisme. À l'heure où le capitalisme est la voie de la monstruosité, le rouge idéologique lui apparaît comme le pansement aux blessures de la société. Elle qui a grandi dans une sphère familiale convaincue par ces doctrines, elle les impose à son quotidien.
chile. Ce pays qu’elle ne connaît pas autant qu’elle l’aimerait mais d’où elle revendique fièrement ses origines. Il est le berceau de sa culture, de son monde intime, de sa langue maternelle. Et trop blanche, née au Canada, elle souffre encore qu'on lui nie cette identité confisquée, qu’on doute de son évidence.
alternatif. Le mot sort de la bouche de ceux qui veulent décrire aimablement ses choix vestimentaires, ce corps marqué de tatouages, ceux qui critiquent à demi-mots et évoquent le prisme de l’âge dans le débat. Abolir les normes est sa seule réponse.
parle vite, en espagnol comme en anglais + des lectures politiques obscures + veut abolir la société en commençant par le système carcéral + n’aime pas spécialement les comics + tout ce que cuisine ses parents comme plat préféré + n’aime ni la plage ni la forêt + plus jeune, elle a milité à la ligue de la jeunesse communiste du Canada avant de les quitter suite à des désaccords de lignes politiques + son passage à l’université en sciences politiques n’aura duré que quelques mois, ses camarades étant à ses yeux des petits-bourgeois + dans un monde idéal dénué de toute forme d’oppression, son rêve serait de confectionner des vêtements + ce monde n’existant pas, elle prône la révolution
▬ BIOL’exil n’est pas son histoire.
L’exil est celle de ses parents.
Contraints de fuir leur pays pour échapper à une dictature massacrant ses opposants, réfugiés sur cette terre inconnue qui ne sera jamais la leur, privés de leurs professions et de leur culture, envoyés dans des usines, obligés de s'intégrer en attendant le jour du retour.
Un jour qui n’arrivera jamais.
L’exil est l’histoire de ceux qui ont tout perdu chez eux, qui ont tant souffert de se reconstruire ailleurs qu’ils décident de rester une année de plus, puis une autre ; l’histoire de ceux qui donnent naissance à une enfant expatriée, une petite fille qui grandit avec la promesse d’un jour de rentrer son pays inconnu.
Un jour qui n’arrivera jamais.
L’exil est aussi son histoire finalement.
Et celle dont la famille a tout perdu en luttant pour leurs convictions, tout sauf peut-être la tranquillité de leurs âmes, s’acharne.
Elle refuse la soumission au système, l’autoritarisme exacerbé des centres rosalia, la légalité liberticide des règlementations. Elle trouve dans la révolte une voie politique, préfère à la passivité la violence des actions concrètes. Et de ses méfaits commis, elle finit par payer le prix.
Deux ans enfermée.
Deux ans isolée, broyée, loin de sa famille, loin de son monde. Détruite par le système carcéral, elle aspire à une pleine liberté qu’elle semble ne jamais pouvoir retrouver. La réhabilitation l’humilie, elle lui retire la possibilité de se reconstruire en la forçant à bafouer ses convictions les plus profondes.
Et le contrôle attise sa haine.
Quand elle finit par trouver Albion, ou l’inverse, elle renonce à sa vie. Elle prend un chemin sans retour possible, se dévouant corps et âme à une révolution permanente.
- résumé:
Catalina naît à Vancouver de parents chiliens, réfugiés politiques ayant fui le régime de Pinochet. Elle découvre ses pouvoirs à l'adolescence et le cache pour ne pas avoir à passer le permis des centres Rosalia. Impliquée dans plusieurs actions violentes anticapitalistes, elle finit par être repérée puis envoyée en prison pendant deux ans. Lors de sa sortie, elle suit la réhabilitation obligatoire des centres, ce qui pousse par la suite à rejoindre Albion où elle devient nettoyeuse.